Sans vouloir faire un parallèle avec les déboires de Bernard Tapie avec le Crédit Lyonnais, il serait judicieux de connaitre ceci :
Une certaine histoire du Crédit Lyonnais
Le crédit Lyonnais ne figure plus parmi les 50 banques les plus sures du Monde…
Le Crédit lyonnais, connu sous le nom LCL depuis 2005, est une banque française fondée à Lyon en 1863 par François Barthélemy Arlès-Dufour et Henri Germain. Considérée comme l’un des trois piliers de l’industrie bancaire française, avec la Banque nationale de Paris et la Société générale, elle est maintenant un réseau de Crédit agricole.
Le Crédit lyonnais aux portes de la faillite en 1993, après des opérations à haut-risques et litigieuses
Affaire du Crédit lyonnais
1993 – en « Quasi-faillite » notamment à cause d’investissements massifs (dont ceux faits par le truchement d’une filiale aux Pays-Bas) perdus dans la Metro-Goldwyn-Mayer. Un rapport parlementaire dénonce le système des avances et prêts à risques, notamment dans le domaine immobilier, qui anticipaient la plus-value envisagée sur ces opérations immobilières. L’affaire du Crédit lyonnais a mis en valeur certaines des causes financières de la crise du logement. Le montant des pertes (130 milliards de francs) en ont fait l’un des plus grands scandales financiers de l’histoire, au même titre que l’affaire du canal de Panama. Ce scandale a touché également plusieurs filiales du Crédit lyonnais (CLBN, Société de banque occidentale (SDBO), IBSA, Altus Finance).
5 mai 1996 – Incendie du siège central parisien, le siège social étant à Lyon. Le Crédit lyonnais sauve toutefois ses activités de marché grâce à une salle de marché de secours prête à fonctionner. Sérieux doutes sur le caractère « accidentel » du sinistre, en particulier du fait des multiples foyers et de l’incendie au Havre d’une partie des archives du groupe.
2005 – Le Consortium de réalisation (CDR), héritier du passif de la banque, accepte de payer 525 millions de dollars au département des Assurances de Californie pour mettre fin aux poursuites judiciaires dans le cadre de l’affaire Exécutive Life. Cette compagnie d’assurances américaine, au bord de la faillite, avait été rachetée dans les années 1990 par la MAAF grâce à un financement du Crédit lyonnais, mais la justice américaine considère que la mutuelle n’était qu’un prête-nom pour la banque, or, à cette époque, il était interdit pour une banque d’acquérir une compagnie d’assurance américaine.
1999 : privatisation partielle après recapitalisation. Après avoir placé la moitié du capital en bourse, l’État conserve 20 % des parts du capital et met en place avec des investisseurs institutionnels entrant au capital un « Groupement d’actionnaires partenaires », qui de fait est un pacte d’actionnaires, pour assurer l’indépendance de la banque. Les plus gros actionnaires sont le Crédit agricole, Axa et Allianz, notamment via les AGF, aucun ne pouvant détenir plus de 10 % (cas du Crédit agricole) du Crédit lyonnais sans l’autorisation du gouvernement.
2003 : après un achat surprise par BNP Paribas de près de 17 % du capital du groupe, le groupe Crédit agricole SA se décide tardivement à prendre le contrôle du Crédit lyonnais. Jean Peyrelevade, PDG de la banque, manifestant sa préférence pour ce dernier, l’État cède au Crédit agricole sa participation. La banque victorieuse fusionne la partie banque d’entreprise (BFI) avec Indosuez de la banque verte pour former Calyon et la société de gestion CLAM (société de gestion la plus récompensée d’Europe) avec CAAM.
29 août 2005 : le Crédit lyonnais, précédemment siglé « CL », change ses identités de communication et visuelles (nouveau logo, nouveau slogan, nouvelle identité musicale…) et lance sa marque commerciale « LCL – Le Crédit Lyonnais »[], couramment abrégée en LCL. La dénomination sociale de la banque reste officiellement Crédit lyonnais.
Après son rachat par le Crédit agricole, le Crédit lyonnais s’est recentré sur le marché français. Aujourd’hui, les activités du Crédit lyonnais sont la banque des particuliers, la banque privée, la banque des professionnels, la banque des entreprises et de gestion de Fortune, et la banque en ligne e.LCL.
Le Crédit Lyonnais possède encore 5 filiales : « Interfimo » (organisme de financement pour professionnels libéraux), la « Banque Thémis » (financement des procédures collectives des entreprises), « Angle Neuf » (investissement dans l’immobilier neuf) et la « BFC-AG » (Banque Française Commerciale-Antilles Guyane) ; les autres filiales en France et à l’international ayant été intégrées au groupe « Crédit agricole ».
En 2012, le Crédit lyonnais compte près de 20 900 collaborateurs répartis sur 2 065 sites dont plus de 1 900 agences LCL sur l’ensemble du territoire pour 6 millions de clients particuliers, 320 000 clients professionnels et 27 000 clients entreprises et institutionnels.
En septembre 2012, la banque, déjà engagée depuis longtemps dans des actions de mécénat, crée sa fondation d’entreprise : Fondation LCL.
Lors de la publication par le magazine Global Finance de son classement annuel des 50 banques les plus sûres du monde, le Crédit lyonnais n’apparaît plus, alors que l’établissement était classé 27e l’année précédente[